"L'oeuvre de Pierre Minot et de Gilbert Gormezano a pris corps dans les lieux désafectés et les cimetières urbains. Cette experience initiale les a conduits vers l'exploration des espaces et des matières au fil des reflexions partagée entre mort et naissance. La traduction en image de cette quête s'est poursuivie hors de la ville dans des sites naturels, des falaises normandes aux montagnes de l'Himalaya. Chemin faisant, les deux artistes ont commencé à pressentir le sens deleur démarche : la recherche d'une lumière par-delà l'obscurité, le chaos ou la mort." B.N.F

  Chaos, l'hom

Triptyque, la mémoire hante le ciel

Pierre Minot et Gilbert Gormezano mènent depuis 1981 une recherche artistique photographique conjuguant paysage et intériorité, voyage existentiel et expérience sensorielle et corporelle des espaces naturels et imaginaires...
 

Métamorphose

icare

" Connais-tu le mouvement lithuanien ? Je suis décidé à dédier toutes mes oeuvres, passées et à venir, à la Lithuanie. "

La création du monde

"J'ai l'intention de le peindre toute ma vie durant, du moins tant que je continuerai à avoir de nouvelle idée. C'est la création du monde, mais pas du nôtre selon la Bible, c'est celle d'un autre _ fantastique. "

Winter

" Ah, Geniuk, quel dommage que tu ne saches pas ce que c'est que de revenir dans son village natal ! Il ne reste qu'une lieue jusqu'à la maison. Elle est là, juste derrière la petite forêt. On entend de nouveau le chuchotement des pins, sérieux comme s'ils voulaient nous dire quelque chose. Ce murmure, je le comprends mieux que toute autre vois. La forêt s'éclaircit, le lac brille déjà entre les branches..."

Simfonija IV

" La Lune s'est couchée, les étoiles merveilleuses du ciel ont tout leur éclat. Orion, les Pleiades, Sirius sont la "California" selon Flammarion. Je me suis rappelé le retour de notre excursion : ce jour-là, il y avait un ciel comme aujourd'hui, mais maintenant il est peut-être plus beau encore. A de tels moments, il est bon d'oublier d'où l'on vient et où l'on va, d'oublier son nom et de regarder avec les yeux d'un nouveau-né ... Si seulement on pouvait vivre ici, les yeux toujours grands ouverts sur tout ce qui est beau et ne pas se réveiller, ne pas revenit à soi."

Soleil dans le signe du Sagittaire

" Le pré a l'air d'un grand tapis de soie verte à carreaux vert foncé et vert clair; un drôle de chemin sinueux le traverse, et disparaît quelque part dans les fossés... A l'horizon, une forêt bleue. Si l'on s'en approche, elle vous conte, dans un murmure mystérieux, une très, très vieille légende ou bien bruit tristement sur un air de complainte. "

Cimetière Lithuanien

" (...) la jeune fille tisse des ceintures, des tabliers et rien n'y manque : presque toutes les couleurs de l'arc-en-ciel sont là et des signes, des ornements, des sapins, des pré fleuris. Et pourquoi tout cela ? Pour la beauté, pardi ! "

fantaisie

" Je m'envolerai vers des terres  lointaines, vers le pays de la beauté éternelle, du soleil, du conte, de l'imagination, un pays magique, le plus beau du monde, et je le regarderai longtemps, pour qu'ensuite tu puisses le lire dans mes yeux. "

Mystery

" Tu tiens ce roseau à la main et tu en joues des mélodies toujours nouvelles. "

Création du monde XII

" J'aime le silence, mais aujourd'hui je ne peux le supporter. On dirait que quelqu'un approche à pas de loup. C'est affreux. Je me dis qu'il y a un secret important derrière ce silence. Par moment, j'ai le sentiment que cette nuit silencieuse et noire est une sorte de croque-mitaine géant. Il s'est étalé et s'approche en respirant lentement, lentement, ses immenses yeux figés grands ouverts sur un abîme d'indifférence et un secret important."

Calme

" sentir, comprendre tout et aspirer au vrai, au bon, au beau. "

Prélude de l'Ange

" Automne. Jardin abandonné. Des arbres à demi nus murmurent et couvrent de feuilles les chemins, et le ciel gris, si gris, triste, comme seule sait l'être l'âme."

Printemps

"Pour ce qui est de moi, je détourne habituellement ma pensée de ma genèse endolorie. Trop faible pour la lutte ou la dédaignant peut-être, j'ai attendu; j'ai mis au dehors, comme j'ai pu et quand les circonstances s'offraient, des ouvrages qu'on aimait autour de moi dans un petit cercle... Ce sont eux qui m'ont frayé la route et qui racontent mon histoire. J'ai lieu de croire que les plus récents diront la joie compensatrice des mauvais commencements."

Odilon Redon, A soi même en 1912

Evocation de papillons

" je couvre les murs d'une salle à manger de fleurs, fleurs de rêve, de la faune imaginaire : le tout par grands panneaux, traités avec un peu de tout, la détrempe, l'aoline, l'huile, le pastel même... "

Portrait bleu

"Je dois à mon pays ces visages tristes que vous savez, et que j'ai dessinés parce que je les ai vus et parce que mes yeux d'enfant les avaient conservés aux résonnances intimes de mon âme"

Jeune Bouddha

"Un long dépôt de l'âme humaine, pleine de jours et de temps, comme un esprit des choses, de légende aussi."

Vieillard ailé, à la longue barbe blanche

"Je n'ose dire à quel âge, car vous me traiteriez d'homme incomplet"

L'araignée qui sourit

"Tout 'arriva sous le crayon, sous le fusain. (...) Cette matière quelquonque, qui n'a aucune beauté en soi, facilitait mes recherches du clair-obscur et de l'invisible. Le fusain ne permet pas d'être plaisant, il est grave. On ne peut tirer parti de lui qu'avec le sentiment même."

Jeune fille

"Les moindres croquis ou griffonements que j'avais laissé dans mes cartons prirent un sens à mes yeux. Et c'est ma date véritable du vouloir."

Le vitrail

"J'ai fait un Art selon moi. (...) avec les yeux ouverts sur les merveilles du monde visible, et, quoi qu'on ait pu dire, avec le souci constant d'obéir aux lois du naturel et de la vie."

Rêve

"je ne sens que les ombres, les reliefs apparents : tout contour étant sans nul doute l'abstraction"

Le Bouddha

" Ce qui distingue l'artiste du dilletante est seulement dans la douleur qu'éprouve celui-là. le dilettante ne cherche dans l'Art que son plaisir."

"L'artiste vient à la vie pour un accomplissement qui est mystérieux. Il est un accident. Rien ne l'attend dans le monde social. Il naît tout nu sur la paille sans qu'une mère ait préparé ses langes. Dès qu'il donne, jeune ou vieux, la fleur rare de l'originalité _ qui est et doit être une fleur unique _ le parfum de cette fleur inconnue troublera les têtes et tout le monde s'écartera. De là pour l'artiste, un isolement fatal, tragique même..."

" La tombe est le coffre-fort des pauvres, murmura-t-il, mais ce dont s'occupe ton maître, ce n'est pas de profaner les tombes, mais de servir la science; toutefois, il faut vivre, et demain nous entrerons dans Lucques."

Devenez, au travers de cette fresque baroque, l'ombre de Guiseppe Pagamino, détrousseur de cadavres de profession et goûtez aux voyages, aux odeurs des onguents et potions, à la sorcellerie, en tous cas au fantastique. Une écriture  très fleurie et chiadée participe à l'atmosphère sombre et gothique de ce roman exceptionnel...

"Guiseppe frissonna et regarda les nuages qui couvaient. La première goutte lui toucha le nez. Un instant plus tard, la pluie s'abattait, en long voiles verts."

l'Illinois a donné naissance, en 1973, à un artiste génial et inclassable : Andrew Bird.

Violoniste de formation son instrument n'est qu'un prolongement de lui même, sa voix est digne d'un angelot à la Buckley ou Rufus Wainwright, et son univers délicieusement décalé est un enchantement. C'est aussi un siffleur formidable qui sait conférer à sa musique un caractère léger et unique. Il accompagne son joli timbre de son violon, d'un glokenspiel ( instrument à percussion ressemblant au xylophone) de trémolos sifflés et utilise le oversampling lors de ses concert afin de jouer par dessus ses propre boucles offrant ainsi du grand spectacle.

Il fait ses débuts avec  un groupe du nom de "Squirrrel Nut Zippers" mais c'est avec les "Bowl of Fire" qu'il assoira définitivement son style et connaîtra le succès. mêlant jazz manouche, folk épurée, pop déjantée ou même rock, il ballade l'auditeur d'un monde à l'autre avec un fluide gracieux. 

DiScOgrAphIe :

Avec bowl of fire :

Thrills (1998)

Oh the Grandeur (1999)

the swimming hour (2001)

En solo :

Music of hair (1997)

Fingerlings (2002)

The balad of the red shoes (2002)

Weather systems (2003)

Sovay (2004)

The mysterious production of eggs (2005)

Fingerlings 3 (2006)

Armchair Apocrypha (2007)

Noble beast (2009)

 I a collaboré avec Emily Loizeau sur son titre "London Town"