"Il faut du courage, de la hardiesse, de la remise en question, pour tenter malgré les autres d'être heureux."
Albert Camus
"JE est un autre"
Athur Rimbaud
"L'enfer c'est les autres"
Jean-Paul Sartre
...
« If the doors of perception were cleansed everything would appear to man as it is, infinite. »
-
« Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l'homme comme elle est, infinie. »
William Blake - Le Mariage du ciel et de l'enfer
"Il faut du courage, de la hardiesse, de la remise en question, pour tenter malgré les autres d'être heureux."
Albert Camus
"JE est un autre"
Athur Rimbaud
"L'enfer c'est les autres"
Jean-Paul Sartre
...
Un nouveau mot :'Tsundoku' :
-Étymologie : 積む (tsumu, to pile up) + 読 (doku, to read), punning on “積んでおく” (tsundeoku, to leave piled up).
-Nom : 積ん読 (hiragana つんどく, romaji tsundoku)
-représentation d'un vice propre aux amateurs de livres
-Avoir les yeux plus gros que la bibliothèque, en japonais
"Tout livre brûlé illumine le monde"
Ralph Waldo Emerson
"Qui veut se connaître, qu'il ouvre un livre."
Jean Paulhan
> lire la
'Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux.'
Alfred de Musset 'Les caprice de Marianne'
Film splendide de Claude Pinoteau
' C'est un peu triste de s'ennivrer tout seul. Le monde entier m'abandonne ; je tache d'y voir double, afin de me servir a moi meme de compagnie.'
Jacques Prévert par Robert Doisneau
Je suis allé au marché au oiseaux
Et j'ai acheté des oiseaux
Pour toi
mon amour
Je suis allé au marché au fleurs
Et j'ai acheté des fleurs
Pour toi
mon amour
Je suis allé au marché à la ferraille
Et j'ai acheté des chaîne
Pour toi
mon amour
Et puis je suis allé au marché au esclaves
Et je t'ai cherchée
Mais je ne t'ai pas trouvée
mon amour.
Et Thomas Fersen
Dans la Haute-Rue à Cologne
Elle allait et venait le soir
Offerte à tous en tout mignonne
Puis buvait lasse des trottoirs
Très tard dans les brasseries borgnes
Elle se mettait sur la paille
Pour un maquereau roux et rose
C'était un juif il sentait l'ail
Et l'avait venant de Formose
Tirée d'un bordel de Changaï
Je connais des gens de toutes sortes
Ils n'égalent pas leurs destins
Indécis comme feuilles mortes
Leurs yeux sont des feux mal éteints
Leurs coeurs bougent comme leurs portes
La maison des Morts
S'étendant sur les côtés du cimetière
La maison des morts l'encadrait comme un cloître
A l'intérieur de ses vitrines
Pareilles à celles des boutiques de modes
Au lieu de sourire debout
Les mannequins grimaçaient pour l'éternité
Arrivé à Munich depuis quinze ou vingt jours
J'étais entré pour la première fois et par hasard
Dans ce cimetière presque désert
Et je claquais des dents
Devant toute cette bourgeoisie
Exposée et vêtue le mieux possible
En attendant la sépulture
Soudain
Rapide comme ma mémoire
Les yeux ses rallumèrent
De cellule vitrée en cellule vitrée
Le ciel se peupla d'une apocalypse
Vivace
Et la terra plate à l'infini
Comme avant Galilée
Se couvrit de mille mythologies immobiles
Un ange en diamant brisa toutes les vitrines
Et les morts m'accostèrent
Avec des mines de l'autre monde
Mais leur visage et leurs attitudes
Devinrent bientôt moins funbèbres
Le ciel et la terre perdirent
Leur aspect fantasmagorique
Les morts se réjouissaient
De voir leurs corps trépassés entre eux et la lumière
Ils riaient de voir leur ombre et l'observaient
Comme si véritablement
C'eût été leur vie passée
Alors je les dénombrai
Ils étaient quarante-neuf hommes
Femmes et enfants
Qui embellissaient à vue d'oeil
Et me regardaient maintenant
Avec tant de cordialité
Tant de tendresse même
Que les prenant en amitié
Tout à coup
Je les invitai à une promenade Loin des arcades de leur maison
Et tous bras dessus bras dessous
Fredonnant des airs militaires
Oui tous vos péchés sont absous
Nous quittâmes le cimetière
Nous traversâmes la ville
Et rencontrions souvent
Des parents des amis qui se joignaient
A la petite troupe des morts récents
Tous étaient si gais
Si charmants si bien portants
Que bien malin qui aurait pu
Distinguer les morts des vivants
Puis dans la campagne
On s'éparpilla
Deux chevau-légers nous joignirent
On leur fit fête
Ils coupèrent du bois de viorne
Et de sureau
Dont ils firent des sifflets
Qu'ils distribuèrent aux enfants
Plus tard dans un bal champètre
Les couples mains sur les épaules
Dansèrent au son aigre des cithares
Ils n'avaient pas oublié la danse
Ces morts et ces mortes
On buvait aussi
Et de temps à autre une cloche
Annonçait qu'un autre tonneau
Allait être mis en perce
Une morte assise sur un banc
Près d'un buisson d'épine-vinette
Laissait un étudiant
Agenouillé à ses pieds
Lui parler de fiançailles
Je vous attendrai
Dix ans vingt ans s'il le faut
Votre volonté sera la mienne
Je vous attendrai
Toute votre vie
Répondait la morte
Des enfants
De ce monde ou bien de l'autre
Chantaient de ces rondes
Aux paroles absurdes et lyriques
Qui sans doute sont les restes
Des plus anciens monuments poétiques
De l'humanité
L'étudiant passa une bague
A l'annulaire de la jeune morte
Voici le gage de mon amour
De nos fiançailles
Ni le temps ni l'absence
Ne nous feront oublier nos promesses
Et un jour nous auront une belle noce
Des touffes de myrte
A nos vêtements et dans vos cheveux
Un beau sermon à l'église
De longs discours après le banquet
Et de la musique
De la musique
Nos enfants
Dit la fiancée
Seront plus beaux plus beaux encore
Hélas! la bague était brisée
Que s'ils étaient d'argent ou d'or
D'émeraude ou de diamant
Seront plus clairs plus clairs encore
Que les astres du firmament
Que la lumière de l'aurore
Que vos regards mon fiancé
Auront meilleure odeur encore
Hélas! la bague était brisée
Que le lilas qui vient d'éclore
Que le thym la rose ou qu'un brin
De lavande ou de romarin
Les musiciens s'en étant allés
Nous continuâmes la promenade
Au bord d'un lac
On s'amusa à faire des ricochets
Avec des cailloux plats
Sur l'eau qui dansait à peine
Des barques étaient amarrées
Dans un havre
On les détacha
Après que toute la troupe se fut embarquée
Et quelques morts ramaient
Avec autant de vigueur que les vivants
A l'avant du bateau que je gouvernais
Un mort parlait avec une jeune femme
Vêtue d'une robe jaune
D'un corsage noir
Avec des rubans bleus et d'un chapeau gris
Orné d'une seule petite plume défrisée
Je vous aime
Disait-il
Comme le pigeon aime la colombe
Comme l'insecte nocturne
Aime la lumière
Trop tard
Répondait la vivante
Repoussez repoussez cet amour défendu
Je suis mariée
Voyez l'anneau qui brille
Mes mains tremblent
Je pleure et je voudrais mourir
Les barques étaient arrivées
A un endroit où les chevau-légers
Savaient qu'un écho répondait de la rive
On ne se lassait point de l'interroger
Il y eut des questions si extravagantes
Et des réponses tellement pleines d'à-propos
Que c'était à mourir de rire
Et le mort disait à la vivante
Nous serions si heureux ensemble
Sur nous l'eau se refermera
Mais vous pleurez et vos mains tremblent
Aucun de nous ne reviendra
On reprit terre et ce fut le retour
Les amoureux s'entr'aimaient
Et par couples aux belles bouches
Marchaient à distances inégales
Les morts avaient choisi les vivantes
Et les vivants
Des mortes
Un genévrier parfois
Faisait l'effet d'un fantôme
Les enfants déchiraient l'air
En soufflant les joues creuses
Dans leurs sifflets de viorne
Ou de sureau
Tandis que les militaires
Chantaient des tyroliennes
En se répondant comme on le fait
Dans la montagne
Dans la ville
Notre troupe diminua peu à peu
On se disait
Au revoir
A demain
A bientôt
Bientôt entraient dans les brasseries
Quelques-uns nous quittèrent
Devant une boucherie canine
Pour y acheter leur repas du soir
Bientôt je restai seul avec ces morts
Qui s'en allaient tout droit
Au cimetière
Où
Sous les Arcades
Je les reconnus
Couchés
Immobiles
Et bien vêtus
Attendant la sépulture derrière les vitrines
Ils ne se doutaient pas
De ce qui s'était passé
Mais les vivants en gardaient le souvenir
C'était un bonheur inespéré
Et si certain
Qu'ils ne craignaient point de le perdre
Ils vivaient si noblement
Que ceux qui la veille encore
Les regardaient comme leurs égaux
Ou même quelque chose de moins
Admiraient maintenant
Leur puissance leur richesse et leur génie
Car y a-t-il rien qui vous élève
Comme d'avoir aimé un mort ou une morte
On devient si pur qu'on en arrive
Dans les glaciers de la mémoire
A se confondre avec le souvenir
On est fortifié pour la vie
Et l'on n'a plus besoin de personne
Première phrase :
" C'est ce parfum diffus flottant dans la nuit, sur le jardin éclairé par la Lune, qui avait décidé Keiko à louer un appartement dans cette maison."
Page 193 :
" On voyait sur un fond couleur de peau blême deux feuilles en forme de coeur qui évoquaient effectivement des feuilles de katsura."
Synopsis de l'éditeur :
"A la mort de son mari, Keiko revient au Japon après avoir vécu plus de vingt ans en Amérique. En plein cœur de la capitale, c'est au sein d'une maison traditionnelle qu'elle choisit de louer une chambre. Dès lors, elle devient l'observatrice privilégiée des événements qui s'y déroulent, amenée à décrypter les liens complexes qui unissent les différents habitants, jusqu'au drame final dont elle est témoin. Succédant à La Fleur de l'oubli, Larmes de princesse remet en scène la plupart des protagonistes déjà présents dans le premier volet du récit, accentuant encore le caractère réaliste de cette chronique du quotidien de Tokyo. Minako Oba y exprime ses thèmes de prédilection, notamment les malentendus et préjugés culturels. À travers l'évocation de l'éternelle complexité des relations humaines, elle décrit cet indéracinable instinct de destruction, capable de générer les drames les plus violents. Le pessimiste constat qu'elle établit au terme de son œuvre est sans appel : prétendre échapper à son histoire familiale est illusoire."
" Nous sommes tous des vers. La réponse était fantasque. Seulement certains d'entre nous sont des vers luisants."
"Un conte de fée érotique qui explore l'amour et la perte, la sexualité et l'innocence, l'amitié et la solitude."
Times Literary Supplement
Une fresque familiale sensuelle et épicée mettant en scène Anuradha, piquante jeune artiste de l'Inde des année 1920...
A découvrir expréssément !
"(...) le vin nous vient aux lèvres, l'Amour nous vient aux yeux ..."
"Au commencement, il n'y avait rien. Avant Dieu, il n'y avait personne.
Et puis il y eut."
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"Alors que je marchais vers l'Image du monde, je passai devant le mendiant amputé au bout de la rue et m'arrêtai pour lui donner une petite pièce."
" La tombe est le coffre-fort des pauvres, murmura-t-il, mais ce dont s'occupe ton maître, ce n'est pas de profaner les tombes, mais de servir la science; toutefois, il faut vivre, et demain nous entrerons dans Lucques."
Devenez, au travers de cette fresque baroque, l'ombre de Guiseppe Pagamino, détrousseur de cadavres de profession et goûtez aux voyages, aux odeurs des onguents et potions, à la sorcellerie, en tous cas au fantastique. Une écriture très fleurie et chiadée participe à l'atmosphère sombre et gothique de ce roman exceptionnel...
"Guiseppe frissonna et regarda les nuages qui couvaient. La première goutte lui toucha le nez. Un instant plus tard, la pluie s'abattait, en long voiles verts."
" La lisière est belle , s'était toujours entendu dire la jeune fille par ses parents, nous avons bien de la chance de pouvoir admirer la forêt de nos fenêtres mais, point trop n'en faut. Notre vraie vie se déroule dans les prés, les villes, et villages, les églises et écoles, tous ces lieux harmonieusement disposés et cartésiennement surveillés par les diverses instances de l'ordre social, économique, religieux, et politique."
Nancy Huston
"Il y a deux sortes d'arbres : les hêtres et les non-hêtre."
Raymond Queneau
" L'harmonie fut ma mère dans la chanson des arbres et c'est parmi les fleurs que j'ai appris à aimer."
Friedrich Hölderlin
"C'est l'hiver, les arbres sont en bois"
Jules Renard
"La beauté inclut évidemment la beauté de la forme; mais sans la beauté intérieure, la simple appréciation sensuelle de cette beauté de la forme mène à la dégradation, à la désintégration. Il n'est de beauté intérieure que lorsqu'on éprouve un amour véritable pour les gens et les choses qui peuplent la terre, cet amour s'accompagne d'un très haut degrè de considération, de prévenance et de patience."
" Cette terre est la nôtre, elle n'appartient ni aux communistes, ni ni aux socialistes, ni aux capitalistes; elle est à vous et à moi, prête à nous offrir une vie riche, heureuse, sans conflit. Mais ce sentiment de la richesse de la vie, ce sentiment de bonheur, ce sentiment qui nous souffle : "Cette terre est à nous", ne peut être suscité par la coercition ou par la loi. Il ne peut venir que de l'intérieur, parce que nous aimons la terre et tout ce qui l'habite : voilà ce qu'est cet état de perpétuel apprentissage."
Jupe virevoltante
et chignon haut placé
Je l'ai vu passé
rue de la Gaîté
belle
belle
belle
à pleurer
Givaudan
Orchidée du soir
cachant dans son parfum
le blanc de sa fleur
Buson
Ni sourire
ni larmes
dans cet hibiscus
Ransetsu
Rampant sur le sol
de la maison déserte
un volubilis
Shiki
Sur un tas d'ordures
un volubilis a fleuri -
tardifd'automne
Taigi
Visite au cimetière
le plus jeune enfant
porte le balai
Issa
Descendant du champs
ruisselant sur eux
l'eau de l'automne
Buson
Sous la lune voilée
les fleurs de Kaido
sommeillent
Kikaku
Si rudement tombe
sur les oeillets
l'averse d'été
Sampû
Averse d'été -
les moineaux du village
s'accrochent aux herbes
Buson
Même au fond des puits
on peut voir les étoiles
Givaudan
Ocre rouge, rouge rubis, vermillon, cramoisi, pourpre, sang, carmin, écarlate, lie de vin ... Les nombreux mythes qui évoquent la genèse de la Terre la décrivent de couleur rouge. La science a mis en évidence que le pigment le plus répandu à la surface du globe est l'oxyde de fer qui devient rouge dès qu'il s'altère. Il est donc très probable que le premier continent fut effectivement rouge à l'aube de son Histoire...
La plage rouge de la province de Liaoning en Chine. Les algues de ce marais d'eau salée rougeoient nos mois d'été...
le rouge de Zao Wou Ki
" Chaque fois qu'un enfant dit : "je ne crois pas aux fées", il y a quelque part une petite fée qui meurt"
James Matthew Barrie Peter Pan
Fairies Looking Through A Gothic Arch, John Anster Fitzerald
"Fées répandez partout la rosée sacrée des champs "
William Shakespeare, Le songe d'une nuit d'été
Spirit of the Night, John Atkinson Grimshaw
"La bonne grâce est le vrai don des fées; sans elles on ne peut rien, avec elle on peut tout."
Charles Perrault, Cendrillon
Les anémones, Maurice Denis
"Le hasard, c'est le déguisement de Dieu pour voyager incognito."
Saint Exupery