Le passage
La mort égare l'âme à l'abîme d'un sentier.
L'entraille, alors perdue, préssée divinement
De lumière et de grâce, s'enfonce en le chemin
Pour recouvrer sa chair, original dessein.
Et le moi tout léger filant sa destinée
Devine son corps nu, novice et lactescent
A l'orée d'un verger de couleur émanant.
Le coeur, timidement, voit pour lui divulgué
Le sang de son habit, encore effarouché.
Cette peau incarnée, voit le jour à nouveau
Car tout ici renaît, le caillou, le joyau
Notre vie, notre mort, cela incessement ...