Arto Paasilinna un enchanteur finnois, livreur d'Histoires aux espaces infinis et à la surprise coquette, un créateur d'atmosphère à la bouille bonhomme et à la fantaisie loufoque ...
" Il était vêtu de peaux de zibeline, couronné d'une tiare de flammeroles scintillantes et chaussé de bottes brodées de perles dont les bouts recourbés s'ornaient de flamboyantes rhodonites rouges de la taille du gros orteil. E n guise de sceptre, une boule de feu grésillait impatiemment dans sa main gauche."
Le fils du dieu de l'orage
" Une avenante petite vieille dans un paisible décor champêtre, quel aimable tableau. Dans le jardin une maisonnette rouge, une frêle grand-mères'affairait, un arrosoir jaune à la main, aspergeant d'eau sa bordure de violettes."
La douce empoisonneuse
" Dans la douce chaleur de la cabane de bûcherons, les hommes passaient leur temps à faire bonne chère, à jouer au morpion et à bavarder agréablement. Les conversations prenaient un tour plus direct maintenant qu'ils n'avaient plus besoin de se dissimuler mutuellement leur passé."
La forêt des renards pendus
" Une nuit encore, Kurko se soûla, et l'aventure faillit mal tourner, quand Kurko voulu prouver son adresse de fotteur de bois et courut sur la chaîne de rondins de la rive, il tomba dans le fleuve et manqua de se noyer, car il ne savait pas nager. Vatanen tira le vieillard ivre du flkeuve glacé et le porta dans la tente. Au matin, l'homme rudement éprouvé s'éveilla le crâne emperlé de douleur, ouvrit la bouche pour laisser échapper une plainte. On constata que son dentier était tombé le soir précédent dans le fleuve. La vie est parfois bien déprimante."
Le lièvre de Vatanen
"L'homme est ainsi fait qu'il ne peut s'empêcher de taper dans un ballon qui approche. C'est dans le sang. Et quand un ballon s'éloigne, il se met à courir après." La cavale du géomètre
" lorsque la tempête s'était calmée, épuisés, ils s'étaient endormis côte à côte sur le radeau. La lune s'était levée. L'embarcation se balançait doucement au gré des vagues. Le vide désespérant de la mer les entourait. La situation était terriblement romantique : aucun d'eux ne croyait qu'ils pourraient jamais retourner sur l'île."
Prisonniers du paradis
"Les voyageurs soupirèrent d’émerveillement à la vue des pimpants villages et de leurs coquettes maisons. Ils se dirent que s’il installait là ne serait-ce qu’un millier de citoyens des banlieues finlandaises, les sites touristiques de ce parcours romantique seraient couverts de graffitis en moins de vingt-quatre heures, et toutes les pittoresques constructions –pavillons ouvragés, clôtures entourant les églises, pressoirs- seraient démolies à coup de pied. Les petites vieilles éprouvées par les guerres subiraient le même sort"
Le meunier hurlant
"Rater son suicide n'est pas forcément ce qu'il y a de pire dans l'existence. On ne peut pas toujours tout réussir "
Petits suicides entre amis
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