Thésarde, libraire, enseignante, Sarah Waters a bien fait de troquer ces beaux métiers contre sa plume.
Son oeuvre majoritairement sous influence victorienne se singularise par des rebondissements inopportuns et une atmosphère ténébreuse. Passer maître dans le suspense et le machiavélisme de ses personnages, elle nous entraîne dans ses histoires avec aisance et brio. Pro lesbienne, l'homosexualité est un de ses sujets de prédilection, Si bien que "caresser le velours" met en scène une jeune provinciale, écailleuse, et la jette dans le vice et dans l'opprobre du Londres victorien. Le mot velour, velvet signifiait alors en argot le sexe féminin. Mais il ne s'agit pas de s'arrêter à cela, Sarah Waters est reconnue comme une romancière de talent et a par ailleur reçu diverses récompences telles que : une adaptation télévisuelle de Caresser le velours, le prix stonewall book pour Affinités, le british book award pour du bout des doigts et elle a été élue auteur de l'année par le Sundays times en 2003.
Non que j'attache beaucoup d'importance à ces prix mais ils démontrent combien l'écrivain est appréciée en dépit de son orientation sexuelle, et quand les vieux intellos perdent leur puritanisme, ça fait du bien !